• Comme si vous y étiez ...ce dimanche 24 novembre 2013

     

    Nous venons d'arriver ... le lac est sombre, on entend les grues, c'est très impressionnant

    il est 8 heures 36 exactement

    Elles commencent à partir, tous les petits points sont des grues ... uniquement 

    Elles volent haut dans le ciel de tous les côtés

    Les grues volent pattes tendues et cou également, elles "parlent" tout le temps

    des petits cris en avant ... ce sont des petits

    Il est 9 heures 07, le spectacle est terminé. Elles reviendront au Lac vers 17 heures

     


    La migration d'automne

    Selon les conditions météorologiques, une fraction plus ou moins importante des effectifs s'arrête dans le nord-est de la France (Lorraine et surtout Champagne) et dans le sud-ouest (Landes de Gascogne). La lagune espagnole de Gallocanta, dans la province de Saragosse, est la dernière étape avant la dispersion sur les grandes zones d'hivernage du sud-ouest du pays (Estrémadure). A l'exception de quelques milliers qui demeurent en France et d'autant poussant jusqu'au Maroc, la quasi-totalité des oiseaux séjournent tout l'hiver dans la péninsule ibérique.

    Plus à l'est, une autre voie migratoire mène les Grues de la Finlande à la Tunisie et à l'Algérie en passant par la grande plaine hongroise.

    Le retour au printemps

    Dès février, la migration reprend en sens inverse vers les zones de reproduction du nord de l'Europe. Le passage est plus rapide qu'à l'automne et culmine entre fin février et début mars. L'itinéraire est légèrement décalé vers l'est mais les mêmes zones sont utilisées lors des haltes.

    En Suède, c'est le lac Hornborgasjôn qui devient en avril le principal site de rassemblement avant la dispersion des adultes vers les lieux de nidification. Le spectacle fantastique du ballet des Grues lors de leurs parades nuptiales a rendu Hornborga célèbre dans l'Europe entière.

        

     


    Le trajet de retour


    Localisation des principaux sites français d'hivernage

    Couloir  migratoire

    Lors de leur migration, les 250 000 Grues cendrées qui composent la population estimée d'Europe occidentale survolent pour partie la France en empruntant un couloir d'environ 200 km de large, orienté sud-ouest à l'automne et nord-est au printemps. En fonction de la fatigue, de la faim ou du mauvais temps, des haltes ont lieu tout au long du parcours. Mais quelques zones seulement accueillent régulièrement des oiseaux en grand nombre : la Lorraine, la Champagne Humide, le Centre de la France et les Landes de Gascogne. Plusieurs milliers de Grues y passent  l'hiver, si la rigueur du froid ne les en chasse pas. Permettant aux oiseaux de satisfaire leurs besoins énergétiques et de récupérer de leur fatigue, ces zones de stationnement sont devenues indispensables au bon déroulement de la migration.

    Les haltes migratoires en Champagne Ardenne

    Depuis le début des années 80, le lac du Der-Chantecoq est devenu l'un des quatre principaux sites de stationnement d'Europe occidentale.

    Depuis la mise en eau en 1974 et le classement en réserve, ces stationnements sont devenus réguliers et concentrent la totalité des oiseaux du secteur. Le pouvoir attractif du lac imprime un resserrement du couloir de migration et invite, selon les années, 30 à 70 % des oiseaux à s'y arrêter. Le choix de cette terre d'accueil s'est effectué en fonction de deux facteurs essentiels à ces grandes migratrices :

    - tranquillité sur le lac où elles passent la nuit et dans les plaines proches, où le paysage transformé par l'agriculture moderne offre une visibilité sans obstacle qui satisfait une vigilance de tous les instants,

    - abondance de nourriture fournie principalement par les résidus des cultures de maïs.

    Un vol de Grues cendrées au lac du Der
    Cliquez pour agrandir

    Les Grues cendrées, l'hiver dans la région du Der
    Cliquez pour agrandir

    Dès le mois d'octobre mais surtout en novembre, les Grues s'arrêtent sur le lac.
    Après s'être regroupées au cours de l'après-midi, elles regagnent le lac par grandes bandes jusqu'à la tombée de la nuit.
    Elles restent quelques jours ou quelques semaines puis reprennent leur route vers le sud.
    Toutefois, retenues par une nourriture abondante, plusieurs milliers d'entre elles demeurent ici l'hiver, tant que le gel ou la neige ne les empêche pas de s'alimenter.

     

    Au mois de février et mars, le retour des migratrices se concentre en général sur une dizaine de jours. A l'approche de la saison de reproduction, les stationnements sont de courte durée.

    Le spectacle est grandiose quand, au petit matin, ces milliers de Grues quittent le lac dans une clameur incessante. Leurs admirateurs, venus de toute l'Europe, n'oublieront jamais ces instants là.

    Pour découvrir une page consacrée aux Grues cendrées au lac du Der


    Cliquez ici (site de Diane Castanet)

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 09:40

    Merci pour cet intéressant billet - elle passe chez moi aussi dans les Ardennes, c'est vrai que c'est impressionnant

    bonne journée, bien froide aujourd'hui mais avec du soleil, j'aime !

    bisous bisous

    2
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 10:28

    Bonjour ici aussi parfois on peut voire a la période des migration pleins de formations de grues comme au printemps c'est magique, mais bien souvent les bruits et les lignes à hautes tension les perturbent fortement, merci bisous

    3
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 12:55

    re : article très instructif, merci pour toutes ces informations que je m'empresse de noter.

    Avec un peu (ou beaucoup) de chance je pourrai peut être voir des grues si par un capricieux hasard mes pas (enfin surtout la voiture...) me menaient jusqu'au lac de Der. Je n'ai pas abandonné l'idée de m'y rendre cette année, pourvu que le temps et d'autres choses me laissent enfin le loisir de réaliser mon voeu. Je rage toujours de n'avoir pu m'y rendre, te rencontrer (mais pour ce dernier point j'ai d'autres idées, lol  !) et avoir raté conférences etc., et les grues bien entendu.

    C'est déjà impressionnant en Brenne d'écouter les canards se préparer à passer la nuit, j'imagine qu'entendre et voir tant de grues doit être un moment qu'on n'oublie pas.

    4
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 13:35

    Bravo pour la présentation ! C'est vrai, on s'y croirait. Bizz de Béa

    5
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 14:04

    re : Oups, je croyais, emportée par la joie de te lire,  qu'il y avait un autre article, lol !

    Ok pour la documentation, ça m'aidera certainement pour ma petite virée.

    C'est un personnage Matthieu Picard. Je ne connaissais pas mais je découvre.

    "Le bonheur c'est d'abord le goût de vivre." Rien n'est plus juste ! Qielle chance d'avoir pu aller à la conférence de ce grand sage.

    Il faut je crois  ces trois jours pour pouvoir profiter du spectacle de la migration, des expos photos et des conférences.

    Sinon, je suis toujours sous l'empire d'un virus... Margot et Flo aussi, mais eux sont sous l'empire d'un virus de gastro. Branle bas de combat hier en fin de journée quand Margot a appelé pour avoir de l'aide. Gabin séjourne chez Julie et nous croisons tous et toutes les doigts pour Gabin échappe au vilain virus.

    Voilà les dernières nouvelles.

    Je te souhaite un agréable après midi.

    Gros bisous et à +.

    Eve

    * impossible de joindre une image.

     

     

    6
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 14:21

    superbe! il faut que j'aille au lac de Cousseau a la bonne saison un jour, j'aimerais voir ça. gros bisous Lydie. cathy

    7
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 15:03

    Je reviens te dire d'aller voir chez "Pascale Nokomis" dans mes liens, toi qui aimes tant la nature tu vas être scotchée, je lui rend visite depuis quelque temps et j'y retourne toujours avec plaisir, son blog est formidable ... Bizz de Béa

    8
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 16:28

    Très beau reportage, ça devait faire un bruit d'enfer tous ces oiseaux.

    Ton reportage est passionnant, tu as dû y passer du temps à faire toutes les recherches. Mais c'est un beau résultat, on apprend beaucoup de choses

    Gros bisous

    9
    domimoumousse
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 16:34
    de mon téléphone...quel spectacle,c'est grandiose...au petit matin,tu devais retenir ton souffle !..je reviendrai ce soir lire tout....je sors de chez le dr.après une nuit bien agitée....gastro entérite..grosse épidémie parait il...et c est ce foutu virus qui a provoqué dimanche soir un malaise vagal et la chute. dr a dit rien de cassé mais un gros traumatisme,c est tout. je suis soignée et rassurée ;-)
    10
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 17:16

    Magnifique chance de voir s'envoler ces oiseaux au matin. J'ai adoré toutes les informations sur ces oiseaux, ce qui m'a beaucoup appris.

    Je te fais de gros bisous Lydie.

    Pivoine

    11
    Mercredi 27 Novembre 2013 à 22:22

    Magique spectacle de nuit ce doit être somptueux ! mais je ne ois rien sur les 2 premières photos ? c'est normal puisqu'il faisait noir ? article très intéressant merci lydie

    12
    Jeudi 28 Novembre 2013 à 15:09

    Bonsoir Lydie, superbe spectacle ! J'aime beaucoup le premier chant d'oiseaux, ça vallait la peine de se lever tot. Bises.  

    13
    Vendredi 29 Novembre 2013 à 18:21

    Super intéressant comme billet ,et ce doit être aussi passionnant d'observer ces oiseaux migrateurs !! bon week-end .elvy

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